ESCAPADE AU SAHARA UN SOIR DE NOEL

Une bande de jeunes comédiens
Album : Une bande de jeunes comédiens

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UNE BANDE DE JEUNES COMEDIENS

ALGERIE :  1958 – 1960

L’idée : à l’intention des militaires situés dans des zones reculées, ou éloignées des grandes villes, monter un spectacle court, fait de pièces en un acte, sketches, poèmes et l’emmener dans ces zones où n’existent ni cinémas ni spectacles d’aucune sorte.

Un aumônier de l’Armée de l’air, passionné de théâtre, s’enthousiasme pour le projet, entreprend de multiples démarches auprès de ses supérieurs. L’idée paraît généreuse, sa réalisation est délicate :

L’Algérie est en guerre, et les différents points où nous sommes susceptibles de nous rendre sont situés dans des régions opérationnelles. Certaines bases sont d’ailleurs mobiles afin de s’adapter aux combats, et leurs terrains d’atterrissage sont très rudimentaires.

Nous en ferons l’expérience turbulente.

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Publié dans : Escapade au Sahara un soir de Noël | le 24 février, 2010 |5 Commentaires »

LE CABARET STUDIO 3 DE BORDEAUX-AQUITAINE

En 1965 un directeur de la station régionale de la RTF (Radio Télévision Française) s’ennuie dans son établissement un peu austère de la rue Ulysse Gayon – Maurice Hutin est parisien, il appartient à une lignée de journalistes – il le fut lui-même au Journal « Le Matin » avant d’intégrer la RTF. Le Bordeaux des années 1965 est encore très gris – La seule grande manifestation artistique est le « Mai Musical » – Mais Maurice Hutin, d’une nature plutôt réservée ne goûte guère ces fastes bordelais.

Il souhaite que sa station s’anime, que les portes s’ouvrent, que les studios soient le centre d’accueil d’une vie artistique, et deviennent des lieux de rencontre conviviaux.

Cette volonté est partagée par le Chef des services artistiques arrivé en même temps que lui à Bordeaux : Charles Imbert –

Charles Imbert assurait jusque-là, à Paris, la chronique musicale de France Inter après un joli début de carrière de chanteur de variétés, ce qui lui vaut d’avoir d’excellentes relations avec plusieurs auteurs compositeurs des années 50/60.

Tous deux décident d’ouvrir largement au public un des studios de la rue Ulysse Gayon :

Le studio 3.

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Publié dans : Le Cabaret Studio 3 de Bordeaux-Aquitaine | le 23 février, 2010 |19 Commentaires »

LE CENTRE REGIONAL D’ART DRAMATIQUE D’ALGER

CRAD
Album : CRAD

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Le C.R.A.D ou Centre Régional d’Art Dramatique d’Alger est né de la volonté et de la passion d’une femme exceptionnelle :

Geneviève Baïlac

Dans un minuscule bureau concédé dans le bâtiment de l’Ecole des Beaux-Arts d’Alger par son Président Alexandre Chevalier, Geneviève Baïlac, assistée de Monique Laval, tente en 1947 une aventure qui deviendra la plus belle réussite des quinze dernières années de la vie théâtrale en Algérie.

Son bureau jouxtant les salles de classe de Comédie des Beaux-Arts, les jeunes comédiens que nous sommes alors s’inscrivent aussitôt à l’association qu’elle crée et nous venons l’écouter après nos cours lire quelque grand texte. Mon premier souvenir : « Beckett ou l’honneur de Dieu » de Jean Anouilh.

Nous ne sommes qu’une quinzaine peut- être ce soir là, stupéfaits à l’écoute de cette lecture à une voix qui nous envoûte pendant deux heures : nous venons de découvrir un texte et une lectrice.

Les adhérents affluent alors rapidement au CRAD.

Geneviève Baïlac,  connaissant parfaitement les comédiens et les troupes d’Algérie, crée une compagnie dramatique dont les metteurs en scène sont André VALES et Mustapha GRIBI.

Dès la première année la troupe d’expression du CRAD alterne classiques (Molière) et textes modernes (« Sainte Jeanne » de Bernard Shaw).

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Publié dans : Le Centre Régional d'Art Dramatique d'Alger | le 22 février, 2010 |7 Commentaires »

L’EMISSION ENFANTINE DE RADIO ALGER

Lenfantine
Album : L'enfantine

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Dans le foisonnement intense de la vie radiophonique de l’entre-deux-guerres, à Radio Alger, avant l’apparition de la Télévision, trois émissions marquent particulièrement le souvenir de cette époque :

La policière, les dramatiques (évoquées par ailleurs dans ce « blog ») et l’enfantine.

L’enfantine est née de l’imagination du couple José Pivin et Polène.

José Pivin (1913-1977) entre en 1942 à la Radio d’Alger qui porte le nom de Radio France jusqu’en 1945. Il assume la responsabilité du service littéraire de la station tout en collaborant à la revue littéraire « Fontaine » de Max-Pol Fouchet.

Il crée lui-même une revue littéraire « Soleil » en compagnie de Jean Sénac, Emmanuel Roblès et Jean Grenier publiant des auteurs algériens.

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Publié dans : L'émission enfantine de Radio Alger | le 21 février, 2010 |32 Commentaires »

LA TELEVISION EN ALGERIE DE 1956 A 1962

La Télévision
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fichier pdf Liste des productions réalisées de 1956 à 1962

« La mémoire est trompeuse, entretenue par les manuels qui, selon une pente naturelle, organisent le récit de ces années-là autour du seul drame algérien. Elle est ainsi infidèle à ce que fut le quotidien des contemporains dont le travail, les loisirs, les souffrances et les bonheurs furent scandés par une radio et une télévision qui parlaient d’autre chose. »

Jean-Noël Jeanneney

En Algérie la Télévision, dès sa création au début de l’année 1958, a eu une activité intense tant soit pour les émissions en langue française, que pour celles en langue arabe et kabyle.

Cette activité s’est poursuivie, pour les émissions en langue française jusqu’aux tous derniers jours de notre présence en Algérie, le hasard ayant voulu que ce soit une dramatique de la langue française la plus belle, du XVIIIe siècle – « L’Epreuve » de Marivaux qui ait mis un point final à la production dramatique de ces quatre années, si particulières eu égard au contexte politique du moment.

Un jeune réalisateur Jacques Manlay, libéré de ses activités au Service Cinématographique des Armées de 1955 à 1957 est engagé en 1958 à la toute jeune Télévision d’Alger, où il réalisera de nombreuses dramatiques jusqu’en 1962.

A Bordeaux, où il poursuit ensuite sa carrière, Jacques Manlay a rassemblé un certain nombre d’éléments destinés à constituer des repères dans cette période dont il ne reste quasiment aucune trace… En effet la plupart des émissions ont eu lieu « en direct », et la Télévision algérienne a conservé ce qui avait été enregistré, au départ de la France en 1962.

Jacques Manlay a été aidé dans cette recherche par Guy Rochette, photographe, Jacques Ordines réalisateur, et Charlie Gaeta, directeur de la photo, qui ont partagé avec lui la belle aventure de la Télévision française en Algérie.

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Publié dans : La télevision en Algérie de 1956 à 1962 | le 18 février, 2010 |34 Commentaires »

DE LA FAMILLE HERNANDEZ A LA PUREE DE NOUS Z’ÔTRES

Famille Hernandez - Purée de nous zôtres
Album : Famille Hernandez - Purée de nous z'ôtres

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La Famille Hernandez naît à Alger en 1957 de l’imagination de deux comédiennes amateurs :

Anne Berger et Lucette Sahuquet dont le talent d’improvisation stupéfie leurs premiers spectateurs, parmi lesquels Robert Castel, amateur lui aussi qui aimerait bien rentrer dans ce jeu-là – Mais les sketches de deux jeunes femmes ne comportant pas de rôle pour lui, Lucette Sahuquet propose alors « On va donner à Robert le rôle d’un bègue comme cela la pièce durera plus longtemps ».

Stimulé par cette proposition Robert Castel écrit à son tour plusieurs sketches :

« Je les avais écrits, je les avais pensés et formulés en cassant la syntaxe, avec les fautes délibérées d’un mauvais français, mâtiné d’arabe, d’espagnol et d’italien en pensant que ce type de formulation et les trouvailles qui en découlaient (pour valoir ce qu’elles valaient) étaient plus accessibles aux oreilles métropolitaines que nous devions séduire ».

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FIGURES ALGEROISES : LE CHANOINE THIOLY DE L’EGLISE SAINTE CROIX

Eglise Sainte Croix
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L’Eglise Sainte Croix d’Alger se situait tout en haut de la Rampe Vallée, à quelques dizaines de mètres de la Casbah, face à une porte célèbre : La « Porte du Sultan », à laquelle étaient suspendues des chaînes. Selon la légende, lorsqu’un voleur était poursuivi, il s’enfuyait par cette porte. S’il arrivait à se suspendre aux chaînes il comparaissait devant le Dey d’Alger, qui le plus souvent le graciait.

La paroisse Sainte Croix couvrait une superficie fort importante : tout le haut des Tournants Rovigo jusqu’au square Montpensier, la cité Bisch, la très longue rue Dupetit-Thouars, tout le quartier des Tagarins, et bien au-delà encore, l’église la plus proche étant ensuite celle d’El-Biar.

Le Chanoine Thioly en a assumé la charge pendant plusieurs décennies avec une bonté infinie et une intelligence rare. Docteur en Théologie l’on aurait plutôt imaginé son ministère dans quelque Séminaire ou Faculté catholique. Le destin en avait voulu autrement :

Le Chanoine Thioly serait curé de Sainte Croix, soit de quartiers d’Alger de condition modeste, mais surtout de quartiers où se côtoyaient espagnols, italiens, mahonnais, corses, maltais, tous catholiques pratiquants sinon fervents.

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Publié dans : Figures algéroises : Le Chanoine Thioly | le 16 février, 2010 |4 Commentaires »

FIGURES ALGEROISES : ALFRED KLEPPING

Alfred Klepping
Album : Alfred Klepping

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Durant plusieurs décennies la page 2 de « L’Echo d’Alger » fut agrémentée d’une rubrique toujours lue avec curiosité pour les multiples petites nouvelles qu’elle comportait sur la vie et les évènements de la ville : fiançailles ou mariages d’Algérois connus, changement de cabinet d’un médecin, récompense obtenue par un enfant de la Cité dans un concours national etc… Le tout entrecoupé de courtes annonces publicitaires de salons de coiffure, du « Café Nizière préparé pour vous plaire, de l’un des sept magasins de « Chaussures Bata » de la capitale :

« Pas un pas sans Bata » ! etc…

En tête de rubrique, chaque jour, un court billet d’humeur qui pouvait être cinglant, à la manière de Robert Escarpit à la « Une » du Monde à quelques années de là – relié à l’actualité, quelquefois pas du tout, le chroniqueur se réservant de faire passer une idée ou une réflexion personnelle dans ce papier signé :

A. K

Signature restée mystérieuse pour beaucoup d’Algérois.

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Publié dans : Figures algéroises : Alfred Klepping | le 15 février, 2010 |1 Commentaire »

FIGURES ALGEROISES : AUGUSTIN-FERNAND LEYNAUD (1865-1953)

Augustin-Fernand LEYNAUD
Album : Augustin-Fernand LEYNAUD

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Monseigneur Leynaud , figure la plus emblématique de l’Eglise catholique d’Algérie, après celle bien entendu, pour des raisons historiques du Cardinal Lavigerie – dont il fut le Secrétaire particulier en 1889.

Après un sacerdoce à La Goulette et à Sousse, élu Archevêque d’Alger le 26 décembre 1916, il présidera le diocèse jusqu’à sa mort le 5 août 1953, soit durant trente sept années.

Tous les enfants de ce diocèse ont connu, ont vu Monseigneur Leynaud peut-être et même sûrement sans le savoir :

Chaque année les communions solennelles étaient célébrées avec apparat et la Consécration administrée par un Evêque, de deux doigts posés sur la joue du jeune communiant. Cette mission fatigante étant donné la longueur des cérémonies et le nombre d’églises, aurait pu être dévolue à l’un des Vicaires généraux Poggi ou Jacquier – Ce qui fut le cas en de rares occasions, Monseigneur Leynaud tenant particulièrement à procéder lui-même à cette bénédiction.

Il avait, avant l’heure, ce que nous appelons un grand sens de la Communication. Il pressentait ce que sa présence chaleureuse irradiait. Sa stature y étant pour beaucoup :

Une grande barbe que j’ai toujours connue grise, un léger embonpoint, des gestes lents, une allure sereine, un regard empreint de bonté.

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FIGURES ALGEROISES : DE AÏZER A HAÏM CHERKI – UNE GRANDE FAMILLE JUIVE D’ALGER

De Aïzer à Haïm Cherki
Album : De Aïzer à Haïm Cherki

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Le patronyme Cherki signifie en arabe l’Oriental. Les Cherki seraient originaires de Majorque, à l’est de l’Espagne, la grande majorité des juifs étant alors de langue et culture arabe.

Aïzer Cherki, le patriarche de cette grande famille, est né à Médéa le 2 août 1893 dans la fratrie de onze enfants de Sultana et Messaoud Cherki.

Enfant, le jeune Aïzer connaissait déjà par cœur des pans entiers de la Bible, et plus tard il récitera de mémoire 150 psaumes en introduction à la fête de YOM KIPPOUR.

Bouleversé par la mort de son frère Naphtali, durant la guerre de 1914, il portera en étendard toute sa vie la grande et majestueuse barbe qui le distinguera.

Dès les années 1920 son activité concernant la communauté juive n’aura pas d’équivalent chez les autres personnalités locales.

C’est ainsi qu’en 1941, le régime de Vichy ayant chassé les élèves juifs des écoles primaires, secondaires et de l’Université, 1800 enfants se trouvant tout à coup rejetés de leur établissement, Aïzer Cherki persuade les enseignants juifs, eux-mêmes expulsés, de faire fonctionner des écoles juives.

Elles accueilleront ces enfants et leur donneront, outre un enseignement général, les bases d’études proprement juives.

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