Fallait-il revenir – Retrouver les couleurs, les bruits, les chants et les mêmes senteurs ?
Les cortèges funèbres qui serpentaient dans cette longue rue du Fort l’Empereur à El Ketta se font-ils toujours à dos d’hommes à pas glissés et silencieux ?
Les « grands hommes bleus » du désert dansant au rythme de leurs claquettes de métal sont-ils toujours en quête de pièces lancées des étages ?
Traversée en bateau – la seule vraie – Plus de « Ville d’Alger », de « Ville d’Oran » ou de Kairouan » ! Mais leur semblable.
J’attends le lever du jour. Je sais la magie de la vision au loin, très loin encore dans une brume bleutée de la ville blanche. Je sais que la Casbah, grand manteau blanc, apparaîtra la première et écrasera le paysage dont les confins viendront mourir où s’accostera mon bateau.
Pourquoi la magie de cette arrivée opère-t-elle toujours ?
Chaleur écrasante. Pas un souffle d’air. Nous avions oublié.
Read the rest of this entry »